mercredi 17 juin 2015

Royalistes de Pia en prison en 1880

Henri d'Artois
On trouve dans Le Petit Parisien du 20 juin 1880 une brève montrant comment, sous la Troisième République, on peut se trouver mis en prison (par un juge un tantinet zélé sans doute) pour avoir exprimé un peu trop bruyamment ses opinions politiques en public, quelques jeunes royalistes de Pia, en Salanque, en ayant fait les frais.

Les cris séditieux

En attendant que la magistrature soit épurée, ce qui n'aura pas lieu de sitôt au train dont vont les choses, la cour d'appel de Montpellier, peuplée de réactionnaires, vient de donner la mesure de ce qu'elle sait faire.
Quelques jeunes gens de Pia (Pyrénées-Orientales) avaient été récemment condamnés par le tribunal correctionnel de Perpignan à la prison et à l'amende pour avoir crié publiquement : Vive le Roi ! Ils ont fait appel devant cette excellente cour de Montpellier, qui s'est empressée d'enlever la prison et de réduire l'amende à une somme insignifiante.
Décidément, il n'est que temps de réorganiser la magistrature !  J. B.

En 1880 en France, le parti des royalistes est en perte de vitesse mais encore réuni autour de la personne d'Henri d'Artois, comte de Chambord et prétendant au trône. C'est donc sans doute à lui que font référence les jeunes gens de Pia dont il est question ici. Le comte de Chambord meurt peu après, en 1883, et ses partisans se divisent alors entre les différents prétendants possibles.

Source : Le Petit Parisien du 20 juin 1880 (cf. lien via Gallica) [domaine public]
Portrait : peinture d'Adeodato Malatesta (1806-1891), via Wikimedia Commons [domaine public]

Quelques autres histoires à propos de prison de ce blog à relire ici.

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